Tout savoir sur la charge rapide
Sollicités tout au long de la journée pour leurs multiples fonctionnalités, nos smartphones ont besoin d'être rechargés. Pour rendre cette obligation moins chronophage, les constructeurs ont développé la technologie de la charge rapide. Elle change de nom en fonction de son concepteur, mais son principe reste identique. Explications et présentations des différents systèmes disponibles.
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Les constructeurs de smartphones mettent de plus en plus en avant la technologie de charge rapide. L’autonomie des téléphones mobiles est devenue un facteur crucial dans le choix d’un nouvel appareil. 15 minutes de charge rapide peuvent parfois suffire à redonner plusieurs heures d’utilisation à un smartphone au bord de la panne sèche.
Les batteries rechargeables Lithium-ion, au cœur de nos smartphones, tablettes, ordinateurs portables et même des voitures électriques, n’ont pas évolué depuis des décennies.
Malheureusement, le secteur de l’automobile mobilise toutes les recherches sur les futures générations d’accumulateurs et les nouveaux matériaux comme le graphène (qui est un conducteur d’électricité). En attendant que ces nouvelles technologies atterrissent dans les téléphones mobiles, les constructeurs ont pallié ce manque d’évolution en concevant des appareils plus économes et capables de se recharger plus rapidement.
La charge repose sur la puissance exprimée en watts.
Ce chiffre s’obtient en multipliant la tension en volts par l’intensité en ampères. L’intensité représente la quantité d’électricité transmise par la batterie au téléphone mobile. Et la tension correspond à la force du courant. À titre de référence, un chargeur standard à une puissance de 5 à 10 watts alors que les chargeurs rapides peuvent dépasser les 100 watts, et comme nous allons le voir plus loin, atteindre 200 watts.
Le phénomène de charge se compose de deux séquences.
Dans la première, une tension élevée, soumise à la batterie, augmente le taux de charge. La batterie se remplit ainsi de 50 à 70 % dans les 15 à 30 premières minutes. Durant cette étape, les batteries peuvent absorber une forte puissance sans effet négatif majeur.
La seconde commence dès que la batterie est presque entièrement rechargée, autour de 80 %. Le chargeur diminue alors la tension afin d’éviter tout risque de surchauffe ou de surcharge. Bien sûr, pour que la charge rapide fonctionne, l’appareil, le câble et le chargeur doivent être compatibles avec cette technologie.
En 2012, le fabricant de processeurs pour smartphone Qualcomm rachète une entreprise spécialisée dans la conception de circuits pour chargeurs. Elle s’intéresse au concept de charge rapide qui verra le jour en 2013 sous le nom de Quick Charge. Afin que le téléphone mobile puisse profiter du procédé, il doit intégrer une puce spéciale et être relié à un chargeur spécifique.
Il y a 8 ans, il s’agissait d’utiliser un bloc-secteur de 10 watts pour raccourcir le temps de recharge d’environ 40 %. En 2016, la version 4.0 assure une charge 20 % plus rapide avec une meilleure gestion énergétique. Cette version marque l’avènement de la compatibilité avec le standard libre USB Power Delivery (USB PD), ce qui permet d’utiliser les chargeurs Quickcharge avec les appareils supportant la norme USB PD. En 2017, la version Quick charge 4.0+ réduit encore le temps de charge et minimise l’élévation de la température du smartphone et du bloc secteur.
Le fabricant de semi-conducteurs taiwanais MediaTek, a conçu un système de charge rapide nommé Pump Express. En 2018, Pump Express 4.0 a été lancée, cette version fonctionne avec les chargeurs sans fil et aussi avec l’USB PD et offre jusqu’à 30 watts.
Avec son OnePlus 3, sorti en juin 2016, la marque éponyme a utilisé une charge rapide avec une puissance de 20 watts. En utilisant une faible tension (5 volts), le constructeur réduit l’échauffement. La batterie du OnePlus 3 dépasse ainsi les 60 % en seulement 30 minutes. En 2018, la marque OnePlus inaugure son système Warp Charge qui fait grimper la puissance à 30 watts. On la retrouve aujourd’hui sur les modèles les plus récents de la marque.
OPPO a également créé sa propre solution de recharge rapide baptisée VOOC, qui n’augmente que l’intensité du courant pour atteindre 20 watts. Comme précédemment, le fait d’utiliser une faible tension évite à la batterie une température excessive.
En 2018, OPPO a inauguré le Super VOOC qui délivre 50 watts. Aussi, l’OPPO Find X n’a besoin que de 30 minutes pour que sa jauge affiche 100 %. En 2019, un nouveau palier est franchi avec 65 watts. À noter que Realme utilise le même système rebaptisé Super Dart. En 2020, OPPO dépasse les 100 watts avec son système Flash Charge (nommé Ultra DART chez Realme). Plusieurs capteurs de température situés dans la batterie du téléphone et le chargeur brident la vitesse pour limiter la température à 40 degrés. Cette année, la puissance de 125 watts est prévue pour les différents modèles 5G des deux marques. Realme annonce 3 minutes pour passer de 0 à 33 %.
Le géant chinois Huawei a développé son système de charge rapide sous le nom de Super Charge. À partir de 2016, il propose des blocs secteurs de 10, 15 ou 18 watts. Aujourd’hui, la version 2.0 de Super Charge culmine à 40 watts. Concrètement, elle permet aux smartphones de la marque de récupérer 70 % d’autonomie en 30 minutes.
Samsung a conçu son propre système de charge rapide, appelé Adaptive Charge. Ainsi, les Galaxy S22 et Galaxy S22 Ultra sont livrés avec des chargeurs 25watts et même compatibles avec un secteur de 45W. De son côté, le Galaxy Z Flip 4 vous offre une charge par induction avec la technologie Fast Wireless Chargning 2.0., toujours compatible avec un chargeur 25W.
Motorola a créé TurboPower qui s’inspire de la norme Quick Charge 2.0 de Qualcomm. Le constructeur a développé des composants logiciels qui assurent une meilleure gestion de l’énergie au cours de la charge. Tous les modèles de la marque sont livrés avec un adaptateur TurboPower de 25 watts. 15 minutes suffisent pour récupérer 1000 mAh.
Xiaomi développe depuis plusieurs années son système de charge rapide, l'Hyper Charge. Il a dévoilé récemment un bloc délivrant la puissance démentielle de 200 watts, soit 8 minutes pour charger un accumulateur de 4000 mAh. À ce niveau de puissance, ce dernier voit sa durée de vie chuter. Le constructeur a expliqué qu’en deux ans (800 cycles de charge), la batterie atteindrait les 80 % de sa capacité. De 4000 mAh, elle passerait à 3200 mAh. Actuellement, le fleuron de la marque, le Xiaomi 11 T Pro, bénéficie d’un chargeur rapide de 120 watts qui lui fait le plein en 20 minutes.
Apple assure quant à lui que la batterie d’un iPhone peut être rechargée en 30 minutes environ à hauteur de 50%. Pour ce faire, il faut se doter d’un câble USB-C vers lightning Apple et d’un adaptateur USB-C d’au moins 30W. La puissance maximale tolérée par les nouveaux iPhone est inférieure à ce seuil aussi, il est inutile de se procurer un chargeur 45W ou 60W. Le temps de charge ne sera pas plus rapide.
Rappelons que pour préserver la batterie de votre smartphone, il est recommandé de disposer entre 20% et 80% de charge. De manière générale, il est préférable de recharger son mobile en plusieurs fois au cours de la journée.
La charge rapide repose sur la puissance des watts qui est de 5 à 10 avec un chargeur standard, et passe à 25 et même 45W pour les modèles de téléphones les plus récents.
Grâce à une solution de charge rapide, vous pouvez remplir votre batterie jusqu’à 80% en quelques minutes. Realme annonce même 3 minutes pour passer de 0 à 33%.
Chaque marque de smartphone propose sa propre solution en matière de charge rapide : Super VOOC d’OPPO, Super Charge de Huawei, Adaptive Charge de Samsung, TurboPower de Samsung,…
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